C’est la mort qui m’a amenée à la naturopathie.
J’avais 26 ans. J’étais intermittente du spectacle. Je travaillais sur des tournages de téléfilm comme assistante de production.
Je m’amusais beaucoup dans mon travail et dans les multiples rencontres que je pouvais faire. En même temps, j’avais toujours le sentiment de gâcher mon temps et mon énergie. D’œuvrer pour quelque chose de vain, des projets auxquels je n’adhérais pas fondamentalement.
Et puis un jour, le cancer vient toquer à la porte d’un collègue proche. Un homme pour qui j’ai toujours gardé un grand respect et une grande admiration. Il avait reçu des traitements mais il fatiguait énormément. Son état de santé se dégradait à vue d’œil mais il était là tous les jours. Pour travailler. Pour le tournage. Peut-être aussi pour penser à autre chose que ce qui le rongeait. Je ne sais pas. Mais il était là.
Je me suis sentie très seule auprès de lui, face à cette maladie. Il me disait qu’il n’y avait rien à faire. Que les médecins avaient déjà fait tout ce qu’ils pouvaient faire. Mais ça ne faisait pas sens pour moi. Je pensais qu’il devait sûrement y avoir autre chose à faire. Mais quoi ? Et puis, de toute manière, on travaillait comme des ânes. 10, 12 heures par jour. Je me sentais impuissante.
On s’est promis une chose. Que ce tournage serait le dernier et qu’on passerait lui, comme moi, à autre chose. Quelque chose de moins usant.
Au lendemain de son dernier jour de travail, il est mort.
J’ai eu le sentiment que le sol se dérobait sous mes pieds. De perdre cet homme qui était devenu, sans le savoir, sans le vouloir, un pilier dans ma vie. Un repère.
Quelques jours plus tard, je me rendais à la médiathèque la plus proche de chez moi et recherchais ce qui était écrit sur le cancer.
De là, j’ai découvert David Servan-Schreiber, France Guillain, Henry Joyeux…
Oui il y avait bien quelque chose à faire pour être et rester en bonne santé. Pour vivre heureux et épanoui. Il y avait même plein de choses à faire. L’alimentation, la méditation… J’ai ouvert une porte que je n’ai jamais refermée.
Celle de l’autonomie.
J’étais en train d’apprendre que chacun, chacune a les ressources pour se sentir acteur, actrice de sa santé et même de sa Vie !!
Je me souviens l’effet que j’ai ressenti dans ma tête, dans mon corps. Comme quand tu nettoie ton pare-brise ou tes lunettes et que tu rends compte que c’était sale mais que tu t’y étais habitué. Tout mon être a respiré. Toute ma conscience aussi.
Mais personne ne m’avait jamais rien dit de tout ça ! J’avais donc tout à apprendre. Je suis toujours en chemin. Le chemin de la souveraineté personnelle.
Ensuite il y a eu mes études de naturopathie. Alors comment j’ai choisi et vécu mes études de naturopathie ? Je vous raconte ça ici.
Comment j’ai choisi l’école, comment j’ai financé mes études, comme je l’ai vécu, quel était mon projet professionnel…
Avec tout mon amour.
Aurore.